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Presentation


Tchérylène MAIRET

Conseillère municipale de Poissy,
Membre du Conseil départemental UDI Yvelines,
Membre du Conseil national UDI pour les Yvelines.

tche78@yahoo.fr


 

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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 16:57
AU SEIN DE l'UNION EUROPÉENNE, UN TEXTE N'EN CACHE PAS UN AUTRE

Base de données des actes préparatoires et web sémantique viennent épauler les Etats, les citoyens et les entreprises dans la pratique de la veille réglementaire.
Veiller, c'est gérer les risques. l'Union Européenne ne légifère pas dans notre dos.

Marchepieds, normes et interopérabilité ferroviaire européenne.

Le 3 avril 2019, Madame la Présidente de la Région Ile-de-France annonce [1] que les 110 rames Bombardier de trains franciliens commandées pour 1 milliard d’euros ne pourront circuler en raison de nouvelles normes du 4ème paquet ferroviaire qui entreront en vigueur le 16 juin 2019 et alors que la livraison n’est attendue qu’entre 2019 et 2021.

Rappelons que la Directive (UE) 2016/797 relative à l’interopérabilité du système ferroviaire de l’Union Européenne s’applique depuis le 15 juin 2016 et que les pays de l’UE doivent la transposer dans leur droit national au plus tard le 16 juin 2019.

Du reste, le règlement d’exécution (UE) 2019/250 qui entrera en vigueur le 16 juin 2019 s’applique sur les modèles de déclarations «CE» et de certificats pour les constituants d'interopérabilité et sous-systèmes ferroviaires. Il prévoit des dérogations (des délais supplémentaires) sur requêtes des Etats.

Il serait inapproprié de vouloir démêler le contexte dont découle cette situation, pour autant c’est l’occasion de rappeler les mérites d’une veille réglementaire rigoureuse et que l’Union Européenne s’attache à la transparence de ses projets législatifs.

Les mérites d’une veille réglementaire rigoureuse

Corinne DUPIN [2] soulève la question dans son Guide pratique de la veille de l’évaluation de la valeur ajoutée du travail d’un veilleur professionnel : « Quel est le cout de l'ignorance ? La question mérite d'être posée même s'il n'est pas toujours plus aisé d'y apporter une réponse.  Comment chiffrer le préjudice de la cécité pour une organisation qui ne s'est pas donné les moyens de voir arriver sur le marché un nouveau concurrent, un nouveau modèle économique gagnant, une réglementation des plus contraignantes ? »

La veille réglementaire relève de la gestion des risques par excellence.

L’enjeu est moins de mettre à jour les référentiels qui s’appliquent à l’activité de l’entreprise ou de l’organisation mais bien d’anticiper l’évolution de la réglementation susceptible d’impacter la-dite activité à l’avenir. Anticiper cette évolution par la veille des travaux législatifs préalables détermine la stratégie de la direction, propose une aide à la décision, oriente ses investissements. « Les textes ayant vocation à être transposés dans la loi des Etats membres. fondent l’analyse anticipée qui permet aux industriels, aux exploitants de mener une réflexion en amont sur les contraintes à venir, leurs conséquences en termes financiers, techniques, organisationnels et de développer un avantage concurrentiel »[3].

En clair, une veille réglementaire concoure à déterminer les risques d’investissement de 1 milliard d’euros d’argent public sur un matériel susceptible d’être non conforme, donc, non déployable.

L’Union Européenne s’attache à la transparence de ses projets législatifs.

Avant d’aboutir à un texte législatif, l’Union Européenne met en libre accès et en toute transparence sur sa base EUR-Lex ses actes préparatoires, c'est-à-dire, la gestation de ses textes normatifs.

Pour Didier FROCHOT [4], c’est le lieu de veille par excellence : « Puisqu’il [l’acte préparatoire] mène directement à l’équivalent de dossiers législatifs d’un texte en gestation, cette partie de EUR-Lex est le lieu même de la veille d’anticipation. » Par ces actes préparatoires il est possible de suivre l’évolution d’une proposition de Directive ou de Règlement, l’équivalent de nos projets de loi en France.

L’Union Européenne s’attache à l’exploitation du web sémantique et du web de données au service de l’information juridique des citoyens, des Etats et des entreprises. C’est pourquoi l’UE travaille sur une extension de l’ontologie de base de ELI (European Legislation Identifier) qui définit un modèle de données commun pour l'échange de métadonnées de législation sur le Web. « En combinant ontologie générique, adressage à plusieurs niveaux, liens entre lois nationales et loi européenne, le tout dans un contexte multilingue, ELI crée donc un véritable graphe de données législatives à l’échelle européenne. Le web coopératif et décentralisé entre ici en résonance avec le projet européen, lui aussi coopératif et décentralisé. » [5]

L’extension de cette ontologie est le projet ELI-DL.

ELI-DL s’attache à fournir un modèle de données formel pour la diffusion de données structurées sur les projets législatifs.

Le but poursuivi :

  • Échange de données plus facile et plus rapide entre les systèmes d’information juridique; permettent généralement aux États membres de savoir qu'une procédure de l'UE prévoit un impact sur la législation existante et de préparer sa transposition plus tôt,
  • Le suivi juridique des projets législatifs doit être alerté dès que la législation est en cours de rédaction,
  • Créer des liens croisés entre la description du projet législatif et plusieurs sites Web (généralement les sites Web du JO, du Parlement et des comités).

 

A l’heure de la veille 2.0, le professionnel gère moins des documents (de l’information) que des flux d’information, leur actualisation et leur mise à disposition. L’essor du web sémantique appliqué à la veille réglementaire apporte un filet de sécurité supplémentaire comme la base  ELI, imaginée comme un système original d’identification, de signalement et de mise en relation des corpus juridiques à travers l’Europe.

La veille réglementaire suppose toujours de répondre à deux enjeux :

  • Ce à quoi on s’expose si l’on contrevient
  • Ce que l’on veut prévenir

L’évaluation de l’incertitude pour atteindre les objectifs (définition du risque selon la norme ISO 31000) relève de la seule compétence de la gouvernance.

 

 

 

[1] AFP, 20 minutes.fr, Valérie Pecresse accuse la réglementation européenne d’empêcher les trains de rouler : https://www.20minutes.fr/paris/2488523-20190403-ile-france-valerie-pecresse-accuse-reglementation-europeenne-empecher-nouveaux-trains-rouler; 2019/04/03

[2] DUPIN Corinne ; Guide pratique de la veille ; Edition Glog ; 2014

[3] WATTS Dalila ; Démystifier la veille réglementaire HSE, AFNOR Editions, 2015

[4] FROCHOT Didier ; Maîtriser l’information, la documentation et la veille juridiques ; ed : Territorial éditions ; 2016

[5] FRANCART Thomas, DELAHOUSSE Jean ; ELI, une mise en lien des textes juridiques européens. I2D n°2 juin 2016 ; Web de données et création de valeurs : le champ des possibles.

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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 18:41

Gérer l'installation d'un camp de roms, c'est dans la fiche de poste du maire.
 

Et s'il y a bien un sujet qui angoisse les élus, c'est lorsque le camp se déploie en dehors des aires d'accueil des gens du voyage, aménagées et équipées à cet effet. Car cela implique des responsabilités envers cette communauté  - sécurité et conditions d'hygiène - et des comptes à rendre auprès des administrés sur la gestion de crise avec ce nouveau voisinage.
Assurément, la publicité pour la commune n'est pas aussi glamour que l'inauguration d'un musée mais si le rejet de la population est  inversement proportionnel à l'efficacité de sortie de crise, c’est l’occasion d'exposer une communication réactive, autoritaire, déterminée et son influence politique face à l’Etat.

Un camp de roms sur le futur site du PSG

Le 31 août 2017 à Poissy, un camp de roms prend ses quartiers à Bethemont sur le terrain identifié pour accueillir le futur centre d’entrainement du PSG. Grave erreur. Un permis de construire serait imminent. Il s’agit donc que cette encombrante communauté nomade replie bagage au plus vite car le prestigieux projet ne supportera aucun grain de sable dans la machine et sur la vitrine.

Etape incontournable : le Préfet est saisi pour faire évacuer. La requête tombe à l’eau car la communauté urbaine GPS&O ne remplit pas ses obligations en matière de nombre d’emplacements mis à disposition pour les gens du voyage. Il manque des places sur le territoire.

Plouf-plouf: c'est Buchelay qui s'y colle

Qu’à cela ne tienne, Paul Martinez, maire de Buchelay  est informé le 5 septembre 2017 par le Président Philippe Tautou de sa décision unilatérale selon laquelle sa commune accueillera les 33 places qui manquent. On ne s’embarrasse pas des détails, ni de courtoisie, ni de concertation. On appréciera les dysfonctionnements de cette Communauté urbaine à tous les niveaux. Plouf-plouf : c’est Buchelay qui s’y colle. Pour autant brutale, cette décision n’apporte aucune solution à très court terme au problème « rom » de Poissy.

 

Monsieur le maire de Poissy considère-t-il que la situation s’enlise ?

C’est en tout cas vers la mi-septembre que des photos de décharge sont postées sur les réseaux sociaux avec le commentaire suivant : «  On m’a reproché ma sévérité sur les roms à Poissy. Je confirme ».

Des photos de décharge sauvage

Sur ces photos, on voit des montagnes de cochonneries qui s’étalent à perte de vue et un constat clair: ce ne sont pas déchets ménagers mais des tonnes de gravats de chantiers, sacs de déblaiement de chantiers, vieux meubles et autres produits de décharge « d’encombrants ».

Nous sommes bien en présence de photos de décharge sauvage. En aucun cas, des photos de camp de roms - d’êtres humains - faut-il le rappeler.

Deux questions se posent alors :

1/du 31 août à la mi-septembre, comment cette communauté a-t-elle pu remplir une décharge entière de gravats de chantiers et d’encombrants ?

2/ quelle est la corrélation entre un camp de nomades et une décharge ?

Parler d'un camp de roms et poster des photos d'une décharge relève d'une certaine tournure d'esprit

Parler d’un camp de roms et poster des photos d’une décharge relève d’une certaine tournure d’esprit.

Quand à ces photos, que racontent-elles en vérité? Si des roms sont bien impliqués dans une escroquerie présumée sur l’enlèvement des déchets de chantiers  au profit d’entreprises de BTP peu scrupuleuses en revanche, cette communauté aurait-elle le don de téléporter des tonnes et des tonnes de gravats  en 15 jours ...
Si cette décharge a été alimentée auparavant, cela relève d'un autre problème et peut-être d'une enquête. 

Hélas, la Toile s’est remplie rapidement de commentaires indignés voire virulents contre les roms installés à Poissy : c’est la curée qui échauffe les esprits. Parallèlement, les administrés, horrifiés, soutiennent l’action municipale et expriment leur solidarité avec la fermeté du maire. Face à l'ignominie, qui tolérerait la patience ?

Finalement, par décision de justice, le camp de roms de Poissy est démantelé au petit matin du 12 octobre.
Voici ce qu'il reste du camp de roms aplati:

 

La situation n'a pas eu le temps de s'enliser mais avec cet épilogue éclair reste en suspend la question de plus en plus récurrente de la sédentarisation... des gens du voyage.

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15 février 2017 3 15 /02 /février /2017 17:28


J’aurai vécu quelques grands moments de perplexité en conseil municipal mais aucun n’égale la démonstration que les ondes CPL sont plus inoffensives que la consommation de certains légumes.

 

ONDES ET CORNICHONS 

Le 16 janvier 2017, j’ai tenté de présenter une motion au conseil municipal de Poissy visant à suspendre le déploiement des compteurs communicants LINKY sur la ville.

Cette motion n’a pas été présentée au vote donc, n’a pas été autorisée aux débats démocratiques.

Cette motion ne prétendait pas interdire mais donner le temps à la mairie de Poissy de reprendre la main sur un dispositif modifiant le matériel de la ville et examiner les intérêts de nos administrés parce que c’est la mission du conseil municipal : faut-il le répéter ? Les compteurs électriques sont la propriété de la commune.

Pour autant, le conseil municipal n’a toujours pas délibéré pour autoriser ce déploiement.Ce renoncement n’est sensé choquer personne ?

CHERCHER LINKY

Linky n’est pas intuitif. Les administrés attendent de leurs élus érudition et expertise mais LINKY ne se dévoile pas facilement et la situation est maintenue ainsi volontairement : ne pas trop (se) poser de questions. Aussi, il ne faut pas négliger que les élus et les maires aient besoin d’être accompagnés par leurs administrés. Sans la vigilance d’une pisciacaise à l’origine de la pétition visant à interdire le déploiement imminent des compteurs communicants Linky sur Poissy, ce dispositif serait resté dans l’opinion publique locale dans l’état où il espérait végéter : la discrétion.


ET LES DECRETS d'APPLICATION?

Chaque semaine, de nouvelles communes en France délibèrent pour interdire le déploiement de Linky alors que les certaines Préfectures, l’AMF martèlent les représailles administratives qui pourraient sanctionner cette émanation démocratique. Pour autant, ces communes ne semblent guère impressionnées et guère inquiétées. Il faut dire que les décrets d’application n’ont pas été publiés. Ca fait désordre…

Il existe une polémique induite par les ondes sur les compteurs communicants et plus particulièrement sur la technologie dit CPL (Courant Porteur en Ligne) intrusive et omniprésente. Il est vrai, jusqu’à présent, aucune étude épidémiologique sérieuse à long terme ne peut conclure les effets sur la santé. Mais dans le doute, on déploie quand même.

Faut-il y voir un hasard : les assureurs refusent de couvrir les risques liés aux ondes des compteurs communicants. Les communes sont propriétaires de leurs compteurs électriques mais ne peuvent assurer leur matériel.

Dans quelle galère les maires s’embarquent ? Lequel peut présumer d’un rapport de force équitable face à un industriel comme Edf en cas de litige ?

La polémique sur les ondes serait atténuée si les données, sensées améliorer la maîtrise de notre consommation d’énergie étaient recueillies et relayées en filaire. Or, la fibre optique, cela coûte cher à déployer alors que les ondes sont bon marché.


LA PARTICIPATION DES FOURNISSEURS D'ENERGIE AU DEPLOIEMENT DE LA FIBRE OPTIQUE?

Au-delà de ce fardeau financier qui ne devrait pas être le problème exclusif des abonnés, les Syndicats intercommunaux qui organisent le déploiement de la fibre optique sur leur territoire ratent une occasion unique : faire participer les fournisseurs de fluides et d’énergie à ce déploiement numérique.

 

Il est très intéressant de noter que pour justifier le déploiement de Linky, Enedis ne communique pas le remplacement des compteurs électriques mécaniques quant à leur fin de vie mais sur une meilleure maîtrise de la consommation d’énergie des abonnées.

Les compteurs électriques mécaniques fonctionnent très bien – pour la plupart – mais les abonnées vont payer via le TURPE le remplacement par Linky.


PAYER POUR REMPLACER CE QUI FONCTIONNE


Alors, j’implore nos élus : n’imposez aux administrés ce que vous n’auriez pas accepté de bonne grâce.

 

La commune est propriétaire des compteurs électriques. Si Enedis avait sollicité chaque maire en lui expliquant qu’il va payer pour remplacer des milliers de compteurs, le maire aurait refusé tout net sur des arguments budgétaires. Et puis…, le maire aurait bien certainement dit à Enedis de revenir plus tard…. Quand les compteurs seraient en fin de vie.

Car enfin, QUI accepte de payer pour remplacer du matériel qui fonctionne ?

La réaction des abonnés n’est pas différente. Pourquoi la situation serait-elle plus acceptable pour les abonnés ?

Aussi, la vraie question se pose : qui a parlé au nom des maires ? Qui a représenté les maires dans les négociations pour planifier le déploiement de Linky ?

MAIRES-FUSIBLES

Voici une situation où, à nouveau, les maires sont placés en première ligne face à leurs administrés. On dilue leur pouvoir dans des intercommunalités nébuleuses mais ils sont toujours à portée d’engueulade.

Décidément, Linky aura trouvé de bons fusibles.

 

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18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 14:38
EVASION A BICYCLETTE

Il y a d’abord eu la vague de réactions en live sur Twitter, qui prêtait presque à sourire tellement ce n’était pas crédible : « un détenu profite de sa sortie en vélo pour s’évader ».


Malheureusement, des sources officielles et autorisées sont venues confirmer cette nouvelle : le 16 juin dernier, un détenu de la Maison centrale de Poissy, lors d’une sortie à vélo en forêt de Saint-Germain s’est évadé avec des complices, à bord d’un véhicule. Interpellé plus tard avec ses complices, l’homme de 31 ans purge une peine pour braquage et une longue liste de méfaits.


D’emblée, se pose la question de la planification de cette évasion : repérage du parcours, timing et choix des circonstances. Si cette activité sportive en milieu ouvert et naturel était régulièrement organisée, cela ne peut qu’encourager les projets. Qu’en est-il ?


La Maison Centrale de Poissy accueille en moyenne 225 condamnés pour des longues peines : en 2009, le rapport du Contrôleur des lieux de privation de liberté indique que 95% des détenus sont condamnés à des peines criminelles ; 22% à perpétuité et la tranche des 20 à 30 ans de peine concerne 44 % des détenus.


Cette évasion s’est déroulée sans violence, néanmoins, la longueur des peines peut encourager la détermination d’un candidat.


De fait, le régime de détention de cette prison est essentiellement axé sur la sécurité.


C’est donc avec certaine surprise que j’apprends, à l’occasion de cette évasion, que les détenus sont autorisés à des sorties à vélo dans la forêt.

Comme la plupart de mes concitoyens, je suis peu au fait des conditions d’incarcération et d’application des peines, notamment les étapes de réinsertion. Une meilleure information ne serait pas superflue. Mais considérant que la sanction judiciaire expose la gravité des crimes, se pose alors la question du choix d’une activité en milieu naturel pour la sécurité de la population lors du partage de l’espace public avec des détenus.


Par ailleurs, si l’on peut comprendre, dans le cadre d’un projet sportif ou culturel de réinsertion que des détenus soient autorisés à quitter l’enceinte de la prison, la gestion des risques d’évasion et d’encadrement me semble décuplée en milieu naturel.


Aussi, j’ai écrit ce jour à Monsieur le Garde des Sceaux afin que le Ministère de la Justice, par l’intermédiaire du Directeur de la maison centrale de Poissy, communique sur un certain nombre de points :

  • La sécurité de la population et des détenus
  • L’encadrement pénitentiaire de ces sorties à vélo
  • Le profil des détenus autorisés à ces sorties
  • Les conditions d’autorisation de ces sorties selon l’application des peines


Depuis toujours favorable au déménagement de la Maison centrale du centre-ville historique de Poissy, et bien que je privilégie son implantation sur la commune, je considère que la création d’un nouvel établissement sera précisément l’occasion de repenser et améliorer l’aménagement de l’activité sportive pour les détenus en milieu sécurisé.

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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 17:20
LES ABONNES AUX FUITES NE VEULENT PLUS SUBIR

La grève de l'eau aura duré 9 jours soldée par un protocole d'accord suspensif permettant les conditions de reprise de l'activité du SIAEAG. La situation est donc bien fragile.

SANS SURPRISE

9 jours, c'est aussi la durée de la grève de décembre 2014. Les leçons n'ont pas été retenues sur la détermination de ce mouvement social et sur les conséquences sur la population.

Un arrêté de réquisition de personnel par Le Prefet pour offrir un service minimum de distribution d'eau potable à la population aura été pris 72h00 après le début de la grève. Or, la remise sous pression de canalisations à bout de souffle a été chaotique: l'eau s'est faite attendre.

Derrière les tuyaux, les vannes, l’administration, les revendications et les négociations, il y a la santé et la dignité humaine de nos concitoyens, la mise en péril des plus faibles et des plus isolés; il y a l'insalubrité des locaux, la fermeture des écoles et les répercutions sur le dynamisme économique.

Considération, empathie et gestion de crise seraient-ils devenus des vains mots?

IL FALLAIT BIEN QUE LES VICTIMES NE SOIENT PAS TOUT A FAIT INNOCENTES.

Livrée à son triste sort, la population de Guadeloupe a joué de malchance médiatique: les sinistrés de Métropole, victimes des inondations, la compétition de l'Euro et les soubresauts de la loi El Khomri ont mobilisé les rédactions. C'est précisément parce qu'il n'y a pas de surenchère entre les sinistrés, qu'un drame ne saurait concurrencer un autre. Mais dans la hiérarchie de l'information, être coupé de l'eau potable, cela relève plutôt de la précarité des sociétés aux portes de la modernité. Pour susciter de l'intérêt médiatique encore faut-il que le public puisse se projeter.

Cependant, à la différence des sinistrés de catastrophes naturelles, les victimes de Guadeloupe sont les abonnés d'un service.

Par le contrat qui les lie au SIAEAG, les abonnés ont un devoir: payer leur facture. Le protocole d'accord n'a pas manqué de spécifier que le Syndicat, pour stabiliser sa situation financière, relèverait le taux de recouvrement de ses créances. Quelque part, il fallait bien que les victimes ne soient pas tout à fait innocentes.

GESTION DES RISQUES

Par ce contrat de service public le SIAEAG a aussi un devoir envers les EPCI: prévoir les moyens à déployer pour les abonnés en cas de rupture de service.
Il est désormais tout à fait necessaire de connaitre les modalités de ce contrat pour comprendre pourquoi la population s'est retrouvée dans cette situation.
1/ soit le Syndicat n'a pas mis en place les moyens prévus dans le contrat, auquel cas, il engage sa responsabilité.
2/ soit les élus de l'intercommunalité ont signé un contrat hors-sol qui ne contraignait guère le SIAEAG en cas de rupture de service. Cela s'appelle la gestion des risques. Mais cela relève aussi de leur responsabilité.

Et puisque l'on parle du devoir des élus, je m’attarderai sur le rapport du Conseil Economique et Social du Conseil Régional de Guadeloupe de juin 2015 sur la gestion de l'eau.

LE CHOIX DES CANALISATIONS


Sur notre facture, outre le prix du captage, du traitement et de l'acheminement de l'eau, sont inclus les investissements du délégataire sur le réseau pour renouveler et planifier le renouvellement des canalisations. Entendons-nous bien: les abonnés paient cet entretient!
Vu l'état des canalisations qui ne sont plus étanches (40% de déperditions sur le réseau), la connaissance de leur vieillissement aurait dû déclencher des initiatives depuis longtemps.
Le CES parle, certes, de préjudice à déterminer quant au choix dans les années 60 par le Conseiller technique de l'eau de faire installer des canalisations en amiante-ciment au détriment de canalisations en plastique ou métal. Pour autant, il incombait aux élus de surveiller l'activité du délégataire en exigeant un rapport annuel d'activité détaillant les investissements pour des remplacements...et leur planification au long cours.

LES FUITES DÉSÉQUILIBRENT LES COMPTES.

L'autofinancement du SIAEAG est un mirage.

Récupérer des millions d'euros de sommes dues par Cap Excellence et la Communauté d'agglomération de Grand Sud Caraïbes relevait d'une initiative prioritaire de gouvernance. En juin 2016, le protocole d'accord en souligne toujours l'urgence.

Pour autant, tant que les canalisations ne sont pas changées, les comptes du SIAEAG ne seront pas équilibrés. Le Syndicat traite et achemine plus d'eau qu'il n'en est consommé. La différence entre la facture de consommation et le prix du traitement d'un volume supérieur à la consommation implique ce déficit. C'est un cercle vicieux.

En attendant le milliard d'euro pour refondre le système;
En attendant les fonds de Bruxelles, dont le dossier requière une intense mobilisation politique à tous les niveaux;
Dans l'attente d'un principe de solidarité entre les EPCI pour la fourniture d'eau potable à la population....

Des investissements seraient les bienvenus pour améliorer l'autonomie de la population passant entre autres, par le captage, le filtrage et le stockage sécurisé de l'eau de pluie pour une consommation hors alimentaire. Le système D des insulaires, c'est aussi bon pour l'environnement.


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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 07:38
QUAND LES FRANÇAIS STOCKENT L'EAU POTABLE

C'est ironique. Le département des Yvelines a les pieds dans l'eau et pendant ce temps là, dans un département ultra-marin, les habitants ont la gorge sèche.
Pour autant, la Guadeloupe n'est pas victime de la météo. Elle est victime d'une irresponsable prise d'otage.

Depuis dimanche 29 mai 2016 à 22h00, la Préfecture de Basse-Terre en Guadeloupe subit une coupure TOTALE de distribution d’eau potable.

https://www.facebook.com/Coupures-deau-Guadeloupe-225753000965550/?fref=ts

LA GRÉVE

Le personnel du délégataire SIAEAG a décidé d’entamer une grève reconductible de distribution d’eau potable. De fait les habitants des communes de Goyave, Gosier, Sainte-Anne, Saint-François, Désirade, Capesterre et Les Abymes, soit environ 200.000 personnes, n’ont plus une seule goutte d’eau qui sort de leur robinet. Pas de service minimum aux particuliers.

Ce personnel gréviste n'est pas à son premier coup d'essai puisque déjà, en décembre 2014, un mouvement social avait les mêmes conséquences.

LA DIGNITÉ HUMAINE N'EST PAS DANS SA FICHE DE POSTE

C'est monstrueux et inadmissible. Intolérable car la Guadeloupe n'est pas un sous-département français. Intolérable parce que ses habitants ne sont pas des citoyens de seconde zone.

Car bien entendu, aucun département de Métropole ne subirait de tels risques sanitaires. Un Préfet aurait tôt fait de réquisitionner du personnel. Seulement voilà, le Prefet sur Basse-Terre "attend" l'avis de l'ARS pour savoir....si oui ou non...il convient de préserver la population d'une risque de santé publique. Il aura pris les administrés pour des chameaux? Ou plus largement pour des animaux?
Pour le sûr, préserver la dignité humaine n'est pas dans sa fiche de poste.

Depuis 48h, j'ai demandé à des amis et contacts sur place en Basse-Terre de me transmettre un maximum de témoignages sur les conditions de vie quotidienne des habitants. Ce qui m'a permis, en l'espace de 48h, d'évaluer combien ces conditions se dégradent de façon exponentielles.
Ces témoignages, ce vécu par les familles pour la plupart est insoutenable. Les circonstances que l'on a bien voulu me rapporter racontent l'angoisse de la pénurie d'eau pour boire ( les magasins sont pris d'assaut pour l'eau en bouteille), le défi de l'hygiène, les conditions sanitaires qui se dégradent qui apportent leur lot d'insectes et de nuisibles, la paralysie économique rampante, et enfin, l'angoisse pour leur santé.

ZIKA, DENGUE, CHIKUNGUNYA: LA DOUBLE PEINE DE LA GREVE


Car, en Guadeloupe, c'est la double peine pour les risques épidémiologiques sur Zika, la Dengue et Chikungunya: le fléau moustique, attiré par la transpiration humaine, est à la fête.

Les écoles ferment, faute de conditions correctes de salubrité.
Les professionnels de santé ferment leur cabinet, faute de pouvoir assurer la sécurité sanitaire des locaux et du personnel.
Ci-après, le témoignage d'une infirmière libérale:

Il est difficilement imaginable que l'information sur cette situation soit si peu disponible en Métropole. A la rage de subir les conséquences de cette grève, les habitants de Basse-Terre encaissent un sentiment d'abandon et de toute considération administrative et politique pour leur sort.

INFORMER, MOBILISER

Forte des témoignages à ma disposition, j'ai pris l'initiative d'informer Mme Sophie Auconie, Gouverneure du Conseil mondial de l'Eau et le président de l'UDI et député-maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde, de la situation.

INSCRIRE LA DISTRIBUTION DE L'EAU AU SERVICE MINIMUM DE LA FONCTION PUBLIQUE

Par ailleurs, j'ai demandé que nos groupes parlementaires UDI à l'Assemblée et au Sénat examinent la question d'inscrire la distribution d'eau potable au service minimum de la Fonction publique. Compte tenu de la dégradation du climat social, il est nécessaire d'actualiser les priorités en la matière. En effet, nous avons un service minimum pour les transports, les hôpitaux mais pas le distribution d'eau potable: cherchez l'erreur!


Quand nos concitoyens sont plus préoccupés à constituer des réserves de jerrycans d’eau potable à la place de l’essence, c’est que vraiment notre pays prend un inquiétant virage.

QUAND LES FRANÇAIS STOCKENT L'EAU POTABLE
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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 12:37

Au lendemain des attentats de Charlie hebdo, puis la prise de conscience du rejet de certains de nos jeunes français musulmans (le plus souvent issus de quartiers difficiles) des libertés fondamentales de laïcité et liberté d’expression, une certain nombre d’interventions politiques ou sociologiques rappellent l’impérative nécessité de développer l’embauche pour favoriser l’intégration.

C’est alors que le débat glisse inévitablement sur le sujet de la discrimination à l’embauche à propos duquel le réalisateur Luc Besson a lancé la plus inquiétante mise en garde contre la paix sociale. J’espère qu’il aura pris soin, au préalable de son plaidoyer, de s’assurer que son entreprise a pris quelques dispositions pour ce combat, parmi lesquelles, la mise en place volontaire du cv anonyme.

Le cv anonyme, c’est l’obligation de ne voir figurer ni la photo, ni le nom, ni le prénom, ni l’adresse, ni le sexe du postulant. Restent donc, les informations sur l’expérience professionnelle et la formation. Dans la première étape du processus de recrutement, il ne s’agit d’identifier que les besoins de l'employeur et si la ressource y répond.


La loi du 31 mars 2006 instaure le cv anonyme obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés.

 

Or, cela fait 8 ans que cette loi attend son décret d’application.

 

Le Conseil d’Etat considérant que cette aberration devait prendre fin, le 9 juillet 2014, elle annule le refus implicite du 1er ministre de prendre le décret d’application et lui enjoint de le prendre dans un délai de 6 mois.

 

Nous sommes de 19 janvier 2015 : le délai est expiré.

Je ne sais pas si Monsieur Valls aura pris ou prendra ses responsabilités face aux injonctions du Conseil d’Etat. Quoiqu’il en soit, dans la lutte contre les discriminations à l’embauche, le cv anonyme est un outil intéressant, qui, s’il devenait une contrainte n’en reste pas moins une liberté de politique de recrutement dans les entreprises…ou les collectivités locales.

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 08:49

 

Chantal Jouanno : ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu’elles ne valent que par leur apparence


Le Sénat a adopté hier soir, mardi 17 septembre, à une large majorité, un amendement de Chantal Jouanno qui vise à interdire les concours de Mini Miss, les concours de beauté pour les jeunes filles de moins de 16 ans.
Ce texte, qui prévoit que toute infraction sera punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, a été adopté contre l’avis de la rapporteure socialiste du texte qui jugeait les sanctions trop lourdes et contre un amendement de la ministre des Droits des femmes qui demandait à ce que ces concours soient soumis à une déclaration préalable auprès des préfectures.
La sénatrice s’est appuyée sur l’intérêt supérieur de l’enfant et la dignité de la personne humaine pour en demander la complète interdiction.
 
 
Pour Chantal Jouanno sénatrice UDI-UC de Paris, rapporteure auprès de la ministre de la Santé en 2012 sur la lutte contre l’hypersexualisation le constat est clair : « L’égalité est menacée par la banalisation de l’hypersexualisation, la banalisation des codes de la pornographie dans la communication, les dessins animés, les jouets, les clips, les jeux vidéos…»
 
« Ce sont les fondements même de la parité qui sont menacés par l’hypersexualisation des enfants à un âge où il faut se concentrer sur l’acquisition des savoirs. » s’alarme la sénatrice. « Or, avec les concours de mini-miss et autres démonstrations, nous fixons les projecteurs sur l'apparence physique. »
 
Chantal Jouanno rappelle que « Le droit international nous confie le soin de définir l’intérêt supérieur de l’enfant. » Or, les concours de beauté des enfants sont en contradiction avec ce principe. « Ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu’elles ne valent que par leur apparence. Ne laissons pas l’intérêt commercial l’emporter sur l’intérêt social. La valeur ne se définit pas en fonction du sexe mais du talent » a affirmé la sénatrice qui a appelé une nouvelle fois à la rédaction d’une Charte constitutionnelle de l’enfant, au même titre que la Charte de l’environnement.
 
Ce texte devra être approuvé par l’Assemblée nationale pour pouvoir être appliqué en France.
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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 15:18

« Rêvons qu’un jour nous n’ayons plus besoin d’une telle journée pour parler d’elles » déclare Frédéric Lacase, de « Femmes au Centre ».

Pour ma part, je rêve du jour où l’on ne demandera plus : « pourquoi ? ». Champions de l’autosatisfaction, nous soulignons chaque 8 mai que « la cause des femmes progresserait ». Nous dressons des bilans positifs mais ! avec des inégalités persistantes parce que nous ne pourrions énumérer toutes les démonstrations de sexisme ordinaire. Pour cette journée exceptionnelle, je préfère les bilans à la galanterie, car tous les jours de l’année ne sont-ils pas l’occasion d’offrir des fleurs ?

 

Le cru 2013 de la journée internationale de la femme n’a pas usurpé son action en France. La palme d’or revenant au Sénat lors de ses débats sur les binômes paritaires pour les cantonales avec les accusations « d’obsession sexuelle collective » ou la suggestion de « laisser aux femmes le temps de faire leurs preuves ». Pour rappel, environ 40% des sièges du Parlement de Belgique sont détenus par des femmes. Voilà que la compétence politique serait affaire de nationalité. Voilà que la politique et les femmes ne seraient qu’affaire d’hystérie.

 

A Poissy, nous avons une identité industrielle. C’est l’occasion de marteler la lutte contre les stéréotypes professionnels et le déficit de l’orientation des filles vers les études et carrières scientifiques et industrielles. Pourtant, nous avons la chance que le site de production Peugeot soit dirigé par une femme. Puisse-t-elle, par sa réussite, ouvrir des perspectives et susciter des vocations ! Existeraient-ils des métiers masculins et féminins (car les poncifs ont la vie dure) que notre société ne répond toujours pas aux inquiétudes des jeunes filles confrontées, si jeunes ! à leur choix de futur métier : dois-je y sacrifier une vie de famille ? Les parents, éclairés, les mères, concernées, ne cachent pas la vérité : passion, implication, et ambition font piètre ménage avec l’intendance domestique à moins d’y reverser une part importante de ses revenus. Encore faut-il en avoir  les moyens…

 

C’est pourquoi il ne faut pas négliger tout aménagement pour faciliter l’organisation des femmes telles que peuvent proposer les municipalités au travers de l’élargissement des amplitudes d’horaires pour l’accueil de la petite enfance non collective. Une réelle volonté politique locale peut apporter des solutions innovantes.

 

A toutes les femmes, en ce jour qui nous est dédié, j’empreinte le mimosa de la tradition transalpine pour vous l’offrir puisque nos chers voisins latins ont prévus que ces dames savent témoigner entre elles de leur sympathie.

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 22:41

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Victoire de André VANHOLLEBEKE à la Présidence du Nouveau Centre des Yvelines le 1er février 2013 à Versailles.


« André Vanhollebeke, homme et maire intègre, expérimenté et consensuel saura représenter dignement le Nouveau Centre des Yvelines au sein des instances de l’UDI face aux échéances électorales dont les municipales de 2014, où le Centre entend défendre ses valeurs, son influence et ses ambitions. 

A titre personnel, je me félicite de la tenue de ces élections fédérales tant attendues après une longue période de transition et de la confiance des militants du Nouveau Centre pour André Vanhollebeke comme je la lui avais accordée pour mener la liste sénatoriale de 2011 dans les Yvelines. Force Européenne Démocrate pourra compter sur un confrère UDI de talent et fidèle".

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